22.
关于气质,气质便是一声淡淡的,“嗯”。
当旁人用尽全力展示他自身的极致,期望博取你的震惊与崇拜的时候,一声淡淡的“嗯”。若是“哦”,不失一种嫉妒;若是“哇”,便是崇拜与羡慕;而“嗯”,则是一种安静的认同与欣赏,也是一种自身意义上的自信。这种公允的平静与客观的自信,便是人们常感受到的气质;而反过来说,当我们收起羡慕的眼神,别人所有的装逼都会失去意义。
气质从何来,问题自然便转化为我们会为何物感到震惊、大出意料。我们首先明确对象,对于自然界的事物景致的震惊,无外乎自然美的感受,自然力的压惧,自然尺度的对比,这是人类共通的情态,也是一种相对的震惊,与人气质无关,不在讨论范围内。抛去自然因素,那便剩人。问题也就转化成,我们会为他人所展示的何物感到震惊、大出意料?
首先分析个体的人,人无非分为外在与内在。外在,身份、地位、荣誉、财富、容貌、衣着等;而内在,谈吐、举止、思想、学识、心境、信仰等。
对于外在,只需「见过」便足够——你的父亲不需是李嘉诚,但是你和李泽楷相处过,你自然就会对部分的二代有全新的认识。而对于内在,「见过」便远不如「体验过」、「思考过」——如果我们是象牙塔内安心学习的学生,当看到某某毕业工作的北漂“勇士”,朋友圈挂满雷斯林及北漂文学之流批判黑暗社会,痛斥阶级固化,同时鄙视社会底层的蛆虫,同时仇视社会顶层的权贵,感慨“心比天高、命比纸薄”的时候,会震惊于其反抗现实的勇气。但当我们读到流亡文学如布罗茨基的时候,「体验」当一个人的生命被他所反抗的体系主义所禁锢时的灰色,「思考」如何从灰色中寻找光明的噪点,真正获得绝境中生命的蓬勃的时候,我们便不会再为小的逆境和挫折而震恐。
概言之。阅「遍」万种人,读「透」万卷书,胸中自有沟壑。
23.
生存与生活。
在公众号里走,像在商场中挑选柴米油盐,货比三家,斤斤计较。
在Lofter里走,像走在一条安静的画廊。在画廊的过去,有我们的祖先用矿石、贝母和血液涂绘的壁画;在画廊的未来,有金属气息的星空和无限延展的宇宙。我们在此时、此地,漫无目的地流浪,人群在我们之外,世界在我们心中。
24.
通灵者 voyant
兰波的描述:“必须使各种感觉经历长期的、广泛的、有意识的错轨,各种形式的情爱、痛苦和疯狂,诗人才能成为一个通灵者;他寻找自我,并为保存自己的精华而饮尽毒药。在难以形容的折磨中,他需要坚定的信仰与超人的力量;他与众不同,将成为伟大的病夫、伟大的罪犯,伟大的诅咒者——至高无上的智者!——因为他达到了未知!他培育了比别人更加丰富的灵魂!他达到未知;当他陷入迷狂,最终失去视觉时,却看见了视觉本身!”
兰波是,博尔赫斯是,卡尔维诺是,李白是,苏轼是。体验通灵者的情感,可以从江边乱石看到整装待发的祖先的军队,从石丛灌木看到战马与掉落的头颅,在江边和屈原同行,在山云与李白登梯,万物皆着我色彩,我同赋万物生命——
不妨举兰波的《醉舟》,博尔赫斯的《小径分叉的花园》,卡尔维诺的《无限的草坪》,李白的《梦游天姥吟留别》以及苏轼的《江城子·乙卯正月二十日夜记梦 》。
Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux D'hommes !
Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
醉舟 (飞白译)
当我顺着无情河水只有流淌,
我感到纤夫已不再控制我的航向。
吵吵嚷嚷的红种人把他们捉去,
剥光了当靶子,钉在五彩桩上。
所有这些水手的命运,我不管它,
我只装运佛兰芒小麦、英国棉花。
当纤夫们的哭叫和喧闹消散,
河水让我随意漂流,无牵无挂。
我跑了一冬,不理会潮水汹涌,
比玩的入迷的小孩还要耳聋。
只见半岛们纷纷挣脱了缆绳,
好象得意洋洋的一窝蜂。
风暴祝福我在大海上苏醒,
我舞蹈着,比瓶塞子还轻,
在海浪--死者永恒的摇床上
一连十夜,不留恋信号灯的傻眼睛。
绿水渗透了我的杉木船壳,--
清甜赛过孩子贪吃的酸苹果,
洗去了蓝的酒迹和呕吐的污迹,
冲掉了我的铁锚、我的舵。
从此,我就沉浸于大海的诗--
海呀,泡满了星星,犹如乳汁;
我饱餐青光翠色,其中有时漂过
一具惨白的、沉思而沉醉的浮尸。
这一片青蓝和荒诞、以及白日之火
辉映下的缓慢节奏,转眼被染了色--
橙红的爱的霉斑在发酵、在发苦,
比酒精更强烈,比竖琴更辽阔。
我熟悉在电光下开裂的天空,
狂浪、激流、龙卷风;我熟悉黄昏
和象一群白鸽般振奋的黎明,
我还见过人们只能幻想的奇景!
我见过夕阳,被神秘的恐怖染黑,
闪耀着长长的紫色的凝辉,
照着海浪向远方滚去的微颤,
象照着古代戏剧里的合唱队!
我梦见绿的夜,在眩目的白雪中
一个吻缓缓地涨上大海的眼睛,
闻所未闻的液汁的循环,
磷光歌唱家的黄与蓝的觉醒!
我曾一连几个月把长浪追赶,
它冲击礁石,恰象疯狂的牛圈,
怎能设想玛丽亚们光明的脚
能驯服这哮喘的海洋的嘴脸!
我撞上了不可思议的佛洛里达,
那儿豹长着人皮,豹眼混杂于奇花,
那儿虹霓绷得紧紧,象根根缰绳
套着海平面下海蓝色的群马!
我见过发酵的沼泽,那捕鱼篓--
芦苇丛中沉睡着腐烂的巨兽;
风平浪静中骤然大水倾泻,
一片远景象瀑布般注入涡流!
我见过冰川、银太阳、火炭的天色,
珍珠浪、棕色的海底的搁浅险恶莫测,
那儿扭曲的树皮发出黑色的香味,
从树上落下被臭虫啮咬的巨蛇!
我真想给孩子们看看碧浪中的剑鱼--
那些金灿灿的鱼,会唱歌的鱼;
花的泡沫祝福我无锚而漂流,
语言难以形容的清风为我添翼。
大海--环球各带的疲劳的受难者
常用它的呜咽温柔地摇我入梦,
它向我举起暗的花束,透着黄的孔,
我就象女性似的跪下,静止不动……
象一座浮岛满载金黄眼珠的鸟,
我摇晃这一船鸟粪、一船喧闹。
我航行,而从我水中的缆绳间,
浮尸们常倒退着漂进来小睡一觉!……
我是失踪的船,缠在大海的青丝里,
还是被风卷上飞鸟达不到的太虚?
不论铁甲舰或汉萨同盟的帆船,
休想把我海水灌醉的骨架钓起。
我只有荡漾,冒着烟,让紫雾导航,
我钻破淡红色的天墙,这墙上
长着太阳的苔藓、穹苍的涕泪,--
这对于真正的诗人是精美的果酱。
我奔驰,满身披着电光的月牙,
护送我这疯木板的是黑压压的海马;
当七月用棍棒把青天打垮,
一个个灼热的漏斗在空中挂!
我全身哆嗦,远隔百里就能听得
那发情的河马、咆哮的漩涡,
我永远纺织那静止的蔚蓝,
我怀念着欧罗巴古老的城垛!
我见过星星的群岛!在那里,
狂乱的天门向航行者开启:
“你是否就睡在这无底深夜里--
啊,百万金鸟?啊,未来的活力?”
可是我不再哭了!晨光如此可哀,
整个太阳都苦,整个月亮都坏。
辛辣的爱使我充满醉的昏沉,
啊,愿我龙骨断裂!愿我葬身大海!
如果我想望欧洲的水,我只想望
马路上黑而冷的小水潭,到傍晚,
一个满心悲伤的小孩蹲在水边,
放一只脆弱得象蝴蝶般的小船。
波浪啊,我浸透了你的颓丧疲惫,
再不能把运棉轮船的航迹追随,
从此不在傲慢的彩色旗下穿行,
也不在趸船可怕的眼睛下划水!
《无限的草坪》 卡尔维诺
帕洛马尔先生的住房周围有一片草坪。这里并不是自然长草的地方,也就是说这块草坪是人造的,由自然的物即草构成的人造的物。草坪的目的是代表自然,是以本身虽属自然但在那个具体地方却属人造的物去代替这个地方的真正的自然。简而言之,草坪昂贵,它需要无数金钱与精力:播种、浇灌、施肥、除虫、修剪等。
这片草坪上混长着马蹄金草、黑麦草和三叶草。这在播种时就以相同的比例混合好了的。在生长中,低矮的蔓生草种马蹄金草占了上风,它那圆叶软茎不断地蔓延仿佛给草坪铺上了一层美丽而柔软的地毯。草坪的厚度取决于黑麦草那锋利的针叶,如果黑麦草生长得不那么稀疏,并且适时得到修剪的话。三叶草则不规则地生长在草坪上,这里一撮,那里一片。只要不蔫萎,三叶草显得很健壮,因为它的叶片生长在茎顶,压得细嫩的茎秆略微弯曲。剪草机发出震耳欲聋的声音振颤着正在修剪;一阵鲜草的清香在空气中荡漾。剪平了的草坪又获得了青春,然而剪刀也把草坪上缺草、无草和发黄的地方暴露无遗。
草坪的面目应该是一片深浅一致的草绿色。这是大自然希望草坪达到的但并非自然能获得的效果。只要仔细观察便可发现,喷灌器那旋转的喷头哪里能浇到,哪里浇不到,哪里浇水过多使草根腐烂,哪里受益的却是些杂草。
帕洛马尔先生蹲在草坪上拔除杂草。一株蒲公英牢牢长在草地上,茎秆下面生长着一层层齿裂状叶片。你若抓住茎秆拔它,茎秆折断则根留在土内。你需要抓住整个植株慢慢抖动,轻轻把它的根从土中整个拔出来。当然这样会带下一大块泥土和一些被这位入侵者挤得奄奄一息的秀草。然后再把它扔到既不能扎根又不能打籽的地方。如果你要拔除一棵狗牙根,便会发现这儿有棵狗牙根,那儿也有棵狗牙根,再往前边还有狗牙根,一棵棵都相互连接在一起。简而言之,这片地毯般的草坪乍看起来仿佛只需拔出几根杂草,现在却变成了一块杂草丛生的地方。
这里仅有杂草吗?不,比这更糟糕。杂草与秀草盘根错节,你简直不知如何着手清除。仿佛播种的草与野生的草达成了一项协议,共同消除它们之间由于出生方式不同而产生的障碍,心甘情愿地接受这种蜕化。有些自生自长的草,其外表不像是有害或令人畏惧,为什么不能承认它们也属于秀草之列,并把它们列入种植的草类呢?这会导致放弃“英式草坪”,选择粗放的“乡村草坪”。“人们迟早要做出这种选择”,——帕洛马尔先生如此想道,然而他觉得这种想法有损他的声誉。这时一棵琉璃苣和一棵菊苣闯入他的视野,他将它们拔除。
——当然,靠这儿拔棵杂草,那儿拔棵杂草,不能解决任何问题。必须这么干,——他考虑着,——取一块草坪,如一米见方,把三叶草、黑麦草和马蹄金草以外的一切草类统统清除,然后再进行下一块。不,要么取一块草坪作为样板,数数那里的草有多少根,多少种,草的密度多少,各品种的比例如何。根据这些数字便可得到整个草坪的统计数字,一旦确定了这些统计数字……
计算草的数目是毫无意义的,而且永远也无法弄清它们的数目。草坪没有明确的边界:说这儿不长草是边沿,可外边又长出几根草,又有一撮绿地,又有一溜儿稀稀拉拉的草地,那儿还算草坪不算草坪呢?有些林区树木与草地不分,搞不清哪儿是草地,哪儿是灌木丛;即使是只长草的地方,也很难确定什么时候该计数,什么时候不该计数。在这根草与那根草之间,总有一根草芽刚刚破土而出,下面还有一段白色的细如毛发的根;一分钟前也许可以忽略它,不把它算作一根草,可过不了多大一会儿,就该算它了。当你为此犹豫不决时,却有两根草刚刚还是黄黄的,现在一眨眼变得完全枯萎了,应该把它们从计数中刨除。还有残缺不全的草,有的被拦腰折断,有的擦根被掘,有的叶序不全,有的脉序残缺……用小数加法计算也不能使它们变成一根根完整的草,它们仍旧是被毁坏了的草的片段,有的还活着,有的已腐烂,就成了其它植物的肥料——腐殖质……
草坪是草的一个集合(应该这样来研究问题),它包括两个子集:种植的草和自生的草即杂草。这两个子集的交则是自生的但属于种植品种的草,因此不能把它们从种植品种中剔出去。这两个子集各自都包括许多品种,每一个品种又构成一个子集,说得确切些,每一个品种又构成一个集合,它也有两个子集:一个子集包括属于草坪的诸元素,另一个子集是不属于草坪的诸元素。风带着草种和花粉到处飞舞,各集合之间的关系又被打乱了……
帕洛马尔的思想早已转向另一思维过程了:我们看到的是“草坪”呢,还是一根草加一根草加一根草……?我们所谓的“看到的草坪”,只不过是我们的感觉器官不精确的、粗略的印象。集合之所以存在,是因为构成集合的诸元素各不相同。不必计算各元素的数量,数量并不重要;重要的是一眼看清每一根草,看清它们的特性与差异。不仅是看见它们,而且要想到它们;不仅是想到“草坪”,而且要想到三叶草那根茎和两片叶,想到黑麦草那剑状的略微弯曲的叶,以及马蹄金草那细嫩的伞房花序……
帕洛马尔先生对草坪的注意力分散了,他不再拔草坪上的杂草,也不再想草坪,而想整个宇宙。他要把自己对草坪的这些想法应用到宇宙中。宇宙是规则的、有序的,也许是混乱的、盲目的;宇宙可能是有限的,但是不可数的,它没有一定的边界,自身又包括了许多别的宇宙;宇宙是各种天体、星云和尘埃的集,是各种力的场,各种场的交,各种集合的集合。
《梦游天姥吟留别》 李白
海客谈瀛洲,烟涛微茫信难求;
越人语天姥,云霞明灭或可睹。
天姥连天向天横,势拔五岳掩赤城。
天台四万八千丈,对此欲倒东南倾。
我欲因之梦吴越,一夜飞度镜湖月。
湖月照我影,送我至剡溪。
谢公宿处今尚在,渌水荡漾清猿啼。
脚著谢公屐,身登青云梯。
半壁见海日,空中闻天鸡。
千岩万转路不定,迷花倚石忽已暝。
熊咆龙吟殷岩泉,栗深林兮惊层巅。
云青青兮欲雨,水澹澹兮生烟。
列缺霹雳,丘峦崩摧。
洞天石扉,訇然中开。
青冥浩荡不见底,日月照耀金银台。
霓为衣兮风为马,云之君兮纷纷而来下。
虎鼓瑟兮鸾回车,仙之人兮列如麻。
忽魂悸以魄动,恍惊起而长嗟。
惟觉时之枕席,失向来之烟霞。
世间行乐亦如此,古来万事东流水。
别君去兮何时还?且放白鹿青崖间。须行即骑访名山。
安能摧眉折腰事权贵,使我不得开心颜!
《江城子·乙卯正月二十日夜记梦 》 苏轼
十年生死两茫茫,不思量,自难忘。千里孤坟,无处话凄凉。纵使相逢应不识,尘满面,鬓如霜。
夜来幽梦忽还乡,小轩窗,正梳妆。相顾无言,惟有泪千行。料得年年肠断处,明月夜,短松冈。